" Au détour d'un virage, deux voitures s'accrochent sur un chemin de campagne isolé. Elle conduit un vieux break, lui un 4x4 rutilant. Ils ne sont pas du même monde... Les voitures sont immobilisées, les téléphones ne captent pas, ils sont contraints à un huis-clos champêtre. La situation conflictuelle est exacerbée lorsqu'il apprend qu'elle vient aider à la création d'une ZAD en opposition à un projet de barrage qu'il soutient en tant que maire du village voisin. Mais la séduction se joue des opinions et permet tous les rapprochements ! "
Chaque véhicule représente le territoire physique et moral de son/sa propriétaire.
Les deux véhicules sont placés face à face pour marquer l'antagonisme initial des protagonistes. Les voitures forment deux murets constitués de cubes qui soulignent l'enferment des personnages dans des visions politiques opposées. La représentation très graphique et épurée des différents éléments, en noir, rouge et blanc, rappelle les panneaux de signalisation routière, mais également les jeux de constructions afin de souligner le jeu rationnel qui se met en place entre les personnages.
Les mouvements des cubes constituants les voitures vont mettre en valeur l’évolution morale et relationnelle des personnages, comme si ces cubes matérialisaient leurs idées respectives. Ils vont être déplacés de manière à marquer les échanges d'idées, passant d'un véhicule à l'autre, et vont peu à peu servir à créer de nouveaux espaces de discussions et de conciliation au centre de la scène. Au fur et à mesure que les personnages parviennent à surmonter leur divergence, l'espace va être métamorphoser, dans un élan commun, pour faire apparaître de plus en plus de nature, jusqu'à ce que cette dernière prenne le pas sur la représentation des véhicules. A la fin de la pièce, les murs sont tombés et la nature à repris ses droits.
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