Proposition de scénographie pour la pièce On ne badine pas avec l'amour d' Alfred de Musset.
La Grande Roue apparaît comme une traduction contemporaine du monde de l’enfance cher à Perdican, et renvoie au côté illusoirement léger et innocent du badinage.
De la comédie on évoluera vers un contexte plus tragique: celui d’un mécanisme funeste engendré par le badinage des personnages. Ce mécanisme sera révélé par la Grande Roue qui ne cessera de tourner, tel un destin en marche, pour ne s’arrêter, brusquement, qu’à la mort de Rosette. Ce mouvement cyclique rappellera l’engluement des personnages dans un espace de jeu restreint où les déplacements rectilignes symbolisent une pensée étriquée. La disposition bi-frontale induit une confrontation de deux visions du monde et de l’amour.
Dans cet univers mécanique, nulle présence de Nature végétale. La Nature se trouve à l’extérieur du théâtre, derrière la grande porte du théâtre de Nanterre Amandiers, et représente l’échappatoire à ce monde infernal. Cette grande porte se refermera à l’entrée des personnages dans le théâtre, et ne s’ouvrira qu’a la mort de Rosette dont on pourra voir le corps étendu à l’extérieur du théâtre. Ainsi la porte rend t-elle évidente la notion d’ouverture ou de fermeture des personnages à la Nature (au sens végétal et philosophique). 
Cette ouverture finale symbolise la révélation selon laquelle la Nature, l’Amour et à la Religion sont trois notions intimement liées selon Alfred de Musset.
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