Scénographie réalisée pour la création au Château des Rohan de Mutzig de L'Île des Esclaves de Marivaux, mis en scène par Coline Moser, Compagnie les Euménides, mai 2019.
Avec David Brémaud, Lionel Chenail, Juliet Doucet en alternance avec Mélanie Peyre, Benjamin Meneghini en alternance avec Pierre Boucher, Coline Moser
Création Lumière et Collaboration Artistique - Quentin Maudet
Costumes - Marie Meyer
L’ ouverture de la pièce sur le naufrage des quatre personnages est la ligne thématique de l’ensemble du décor. La présence du bateau, d’abord  pris dans la tempête puis apparaissant sous forme d’épave, a donc dirigé l’esquisse de l’espace.
Ce naufrage permet aux personnages de se remettre en question et de se construire une nouvelle identité. Ainsi, le renversement du haut et du bas s’illustre dans la première image du spectacle : une toile tendue sur laquelle se projette les silhouettes des marins en détresse tombe ensuite au sol. Avec cette rupture on passe d’un plan vertical à un plan horizontal, car l’île doit remettre les pouvoirs à égalité. La voile est ensuite relevée et placée au lointain pour dessiner l’épave.
La jungle projetée sur les voiles de cette épave est la métaphore de l’île. L’île apparaît comme une rêverie pour les uns, un cauchemar pour les autres, mais dans les deux cas, elle dessine un espace qui semble irréel, évanescent, utopique.
Cette jungle laisse peu à peu place à l’image d’une civilisation construite et organisée par Trivelin. L’immatérialité des ombres  s’estompe à la faveur de la matérialité des caisses de bois qui dessinent, sous la direction des esclaves devenus maîtres, des espaces architecturés illustrant cette nouvelle société.
Dossier de présentation
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